❝ L O Y A L T Y ❞ ♕ Terminée

Seule, la plupart du temps. Pas besoin de s’attarder sur son enfance ou quoi que ce soit, ce n’est pas de la plus grande importance. Une enfance normale, une scolarité normale. Rien qui ne sort de l‘ordinaire. Depuis l’adolescence elle rêve de faire partie de l’armée, aller savoir pourquoi. Pour elle, c’est une grande responsabilité, un travail sans égal. Protéger toute une nation, c’est quelque chose d’important et elle voulait servir à quelque chose, se sentir importante pour une fois et tout le reste de sa vie, qu’elle espère longue.

Prudence, elle a toujours eu ce besoin de reconnaissance, ce besoin de se sentir aimer par les autres, de ce sentir exceptionnelle par rapport à certains. Enfant unique d’une famille plutôt bien placée dans la société de Dentos, ses parents n’avaient que très rarement du temps à lui consacré, d’où ce désir presque étouffant d’exister. Elle a toujours fait en sorte de sortir du lot, d’être remarquable, mais excepté ses camarades de classe et ses professeurs, au niveau de sa famille de simples sourire et un mot qui sortait sans arrêt des lèvres de son père « heureusement ». Heureusement que tu es brillante, heureusement que tu te fais bien remarqué, heureusement que tu prouves aux autres que tu es la meilleure. Dans un sens, ces mots lui procuraient une petite satisfaction, mais pas aussi grande qu’elle espérait. Alors, continuant sur cette lancé, elle faisait tout pour réaliser son envie de rejoindre l’armée ce qui, à son plus grand plaisir, ne dérangeait pas du tout son père. Son père qui voulait la voir en haut de l’affiche, au sommet de l’armée. Qu’elle ait le grade le plus haut, qu’elle soit à la tête de tout ce qu’elle entreprenait, c’était bien là la seule chose qui ferait la fierté de son paternel. Au départ il voulait un garçon, mais au vu de tes performances, garçon ou fille, cela l’importait peu.

Les années passent, Prudence intègre l’armée, bien qu’avec quelques difficultés, mais toutes difficultés ne sert qu’à forger d’avantage son caractère, pense-t-elle à juste titre. Puis, la monotonie de la vie reprend son cours. De belles performances au sein de ses missions. Et je vois déjà votre sourire sur votre faciès pâle et sans intérêt, rire du fait qu'une femme puisse avoir les capacitées requises pour être un lieutenant. Prudence l'a un peu jouer à la mulan à vrai dire. Sauf qu'elle ne s'était pas faite passer pour un homme. Confiante, elle avait passer certaines épreuves en cachant du mieux qu'elle pouvait ses atouts féminins et en faisant en sorte que ses cheveux soient attachés de façon à ce qu'ils paraissent plus courts. Bon oui ok, elle s'est fait passer pour un homme au début ... Mais coup de bol, à cet époque, les cheveux court ou long, peut importait. Et elle avait donc passer les épreuves passant complètement pour un mâle aux yeux des autres ... mâles. Pour le coup, lorsqu'elle a révélé sa féminité aux autres militaires, ils lui ont rit au nez, juste après un temps de silence certainement dû au choc. Temps de silence qui montrait, peut-être, qu'ils étaient fasciner de ce qu'elle avait fait alors que c'était une gonzesse ? Chance pour elle, l'un des dirigeants du recrutement de jeunes recrues, était une connaissance à son père. Et c'est en ayant harceler main et main fois ce fameux recruteur qu'elle avait les capacités, la rigueur et la robustesse requise qu'elle pu prétendre dignement avoir une chance de rejoindre l'armée. Evidemment, le test n'a pas été facile, mais elle l'a réussi haut la main et cela aurait été difficile de la recaler ... Voir même, bête et inadmissible. Ainsi, plus les jours passaient, les mois, les années. Plus ses compétences étaient remarqué et appréciées.

Des relations plutôt normales avec ses parents, de plus en plus de satisfaction dû à son travail dans l'armée. Elle menait la vie qu'elle voulait, enfin; presque. De mauvaises nouvelles viennent tâcher le tableau de sa réussite. Le décès de sa mère, la descente aux enfers de son père suite à cette nouvelle. Mais, tu t’étais fait une raison assez rapidement, bien que tu avais versé quelques larmes à la mort de ta génitrice, tu ne voulais pas que ça ait un impact sur ta vie actuelle et ton avenir dans l’armée. Ton père te trouvait froide, tu étais amère. Tu ne comprenais pas sa réaction. Voulait-il que tu sombres autant que lui dans la dépression ? Toi à qui il avait appris à faire face à n’importe qu’elle situations ? Le mythe du père aussi solide que de la pierre s’effondre.

Quelques mois après, ton père disparais à son tour, lui qui s’éteignait à petit feu plus les jours avançaient. Prudence triste, mais qui tiens tête à tout ce qui la bloque dans sa course à la réussite. Course qui ne cessait de t’épuiser, mais que tu ne voulais pas abandonner. Et plus le temps passe, plus cette envie d’amour se fait sentir, la même que quand tu étais jeune, mais sous une autre forme. Alors, tu te découvres une autre facette, celle d’une demoiselle se laissant courtiser par la gente masculine. Celle d’une demoiselle qui se passionne pour le plaisir de la chair, le pêché de la luxure. De cette façon, tu assouvissais ton manque d’amour certains soirs. Refusant de te marié pour le moment. Tu ne voulais pas encore ce cette contrainte, bien qu’un jour elle sonnera à ta porte sans crier gare.